Une fois identifiées les émotions qui affleurent à la conscience, nous avons accomplis des progrès importants. Mais il reste à explorer les émotions subtiles, réprimées, cachées, qui opèrent dans notre inconscient. Telles des courants sous-marins, elles peuvent dangereusement nous faire dériver vers des comportements inadaptés.

En répétant souvent une attitude de profonde observation intérieure, on apprend progressivement à connaître ses schémas récurrents. Ayant repéré les émotions les plus difficiles à gérer, on peut approfondir l’observation. La plupart des gens se débattent en permanence avec 2 ou 3 types de sentiments problématiques.

Adopter une vue d’ensemble dans notre vie peut devenir une question de survie. Comme regarder à droite et à gauche avant de traverser. Lorsqu’un grand nombre de facteurs se conjuguent, c’est encore davantage nécessaire.

Fortifié/e par l’expérience de ressentir et retenir, on a le courage de regarder sans fard et sans filtre toute émotion qui frappe à notre porte.

La bonne attitude consiste à rester dans le moment présent, sans réagir à ce qui se présente, patiemment.

Lorsqu’on prend le temps de ressentir l’émotion se manifester en soi, on dispose soudain de l’espace nécessaire pour ne plus être accablé. On ouvre immédiatement un espace entre soi et l’émotion.

Un grand maître tibétain, Dzogchen Ponlop Rinpoché nous enseigne. Après avoir perdu à l’âge de 17 ans son maître spirituel, son père et sa mère en peu de temps, et bien qu’élevé dans une famille bouddhiste, il fut alors traversé par un tourbillon d’émotions.